YODABLOG

Bon. Un petit truc d’inspiration ballonrondesque, donc.
Sur ce coup-ci, je laisse Monsieur Desproges écrire tout haut ce que je pense tout haut. Il le fait infiniment mieux que moi.

[...] les gens normaux, j’entends les gens issus de la norme, avec deux bras et deux jambes pour signifier qu’ils existent, subissent à longueur d’antenne les dégradantes contorsions manchotes des hordes encaleçonnées sudoripares qui se disputent sur le gazon l’honneur minuscule d’être champions de la balle au pied. Voilà bien la différence entre le singe et le footballeur. Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s’abaisser à jouer au football.
Le football. Quel sport est plus laid, plus balourd et moins gracieux que
le football ? Quelle harmonie, quelle élégance l’esthète de base pourrait-il bien découvrir dans les trottinements patauds de vingt-deux handicapés velus qui poussent des balles comme on pousse un étron, en ahanant des râles vulgaires de boeufs éteints. Quel bâtard en rut de quel corniaud branlé oserait manifester sa libido en s’enlaçant frénétiquement comme ils le font par paquets de huit, à grand coups de pattes grasses et mouillées, en ululant des gutturalités simiesques à choquer un rocker d’usine ? Quelle brute glacée, quel monstre décérébré de quel ordre noir oserait rire sur des cadavres comme nous le vîmes en vérité, certain soir du Heysel où vos idoles, calamiteux goalistes extatiques, ont exulté de joie folle au milieu de quarante morts piétinés, tout ça parce que la baballe était dans les bois ?
Je vous hais, footballeurs. Vous ne m’avez fait vibrer qu’une fois : le jour où j’ai appris que vous aviez attrapé la chiasse mexicaine en suçant des frites aztèques. J’eusse aimé que les amibes vous coupassent les pattes jusqu’à la fin du tournoi. Mais Dieu n’a pas voulu. Ca ne m’a pas surpris de sa part. Il est des vôtres. Il est comme vous. Il est partout, tout le temps, quoi qu’on fasse et où qu’on se planque, on ne peut y échapper.
Quand j’étais petit garçon, je me suis cru longtemps anormal parce que je vous repoussais déjà. Je refusais systématiquement de jouer au foot, à l’école ou dans la rue. On me disait : «Ah, la fille !» ou bien : «Tiens, il est malade», tellement l’idée d’anormalité est solidement solidaire de la non-footabilité. Je vous emmerde. Je n’ai jamais été malade. Quant à la féminité que vous subodoriez, elle est toujours en moi. Et me pousse aux temps chauds à rechercher la compagnie des femmes. Y compris celle des vôtres que je ne rechigne pas à culbuter quand vous vibrez aux stades.

Desproges s’est juste planté sur un détail : il a été malade. Une fois.
Et comme il avait le goût des choses joliment troussées, il en est mort.
Quel con.

Quant au dessin, n’y voyez que l’effet d’une actualité désastreuse.

Soan.c > Tu appartiens donc à cette catégorie de personnes qui préfèrent accorder leur confiance à la technique qu’à l’humain. Tu as raison, l’homme n’est jamais digne de confiance et il faut bannir le doute et les incertitudes de nos sociétés trop laxistes.
Tiens, je m’interroge :
la racine étymologique de laxiste serait-elle la même que celle de laxative ?
Cypri3n > Non, ça n’a rien de zinedinezidanesque. Cette petite coupure devrait plutôt être portée sur le compte d’un geste mal contrôlé. Un malheureux concours de circonstances. Une petite maladresse, en somme.
Gaylord > Ton idée est vraiment excellente.
Je te laisse le soin de contacter les équipes juridiques de Lucasfilm.
Korok > Tu dois avoir une garde-robe exceptionnelle. Bravo.
JJ > Il a effectivement eu la présence d’esprit de tomber sur le dos et de déployer ce faisant sa cape ainsi qu’une femme de bonne éducation pourrait le faire d’une nappe au gazon humide avant d’y verser le pique-nique dominical pour rassasier une progéniture ingrate quoiqu’exigeante.

Et puis concernant la gravure, on se voit mardi à 16h30
J’espérais ne pas avoir à vous le rappeler, jeune gredin.

clerin > Les Joséphine Anges Gardiens.
Gui² > C’est un peu cochon, Desproges, quand même.
Tertius > Zinedine Ding Dong. Ahahah.
Rwna > … et faut pas désespérer des militaires non plus :
avec peu d’entraînement, on peut arriver à en faire du compost.
Pawa > Un mignon, c’est une moitié de gnon. C’est limite pleutre.
Clair de Plume > On n’utilise pas sa tête de la même
manière selon qu’elle est vide ou pleine. Quand elle est vide,
on peut taper sans craindre d’en perdre le contenu.

JJ > Heureusement que vous suivez ce blog débile.

Gui² > C’est précisément ce que je souhaitais te voir écrire.
Mon commentaire de 22h24 est donc arrivé à bon porc.

Rwna > Je déduis de l’association de tous tes commentaires que Vader est un type comme Desproges.
Comme un teckel trop bas derrière une levrette affolante ( encore lui ).
A titre de comparaison, Maul c’est autre chose, un personnage secondaire avec un maquillage rouge et noir plutôt vulgaire qui trouverait plus facilement son équivalent dans un « humour » contemporain. Inoffensif, donc.
Gui² > Tu n’écrirais pas ça si tu savais ce que les porcs t’apportent.

Rwna > Contrairement à ce que tes origines géographiques peuvent laisser craindre, tu es manifestement une femme épatante. Mais Gui² ça fait pas Gui-two. Normalement, ça fait GuiGui ( ou alors c’est un type qui s’appelle Guy Aucarré, mais j’y crois pas trop : avec un nom pareil, ce type se serait suicidé par lapidation depuis longtemps ).
Et puis l’entrée du porc, ça s’appelle de la charcuterie.

Boule > Oui mais dans les formule 1, quand il y a un match, on peut recevoir les dames des messieurs. C’est pratique, il y en a dans toute la France.
Le Gros Lapin > Ni les mouches. Quelle troublante coïncidence.

clerin > Mieux vaut un gardien de but alors qu’un gardien de luth à bord.
Clair de Plume > L’art aurait donc une tête ? Bigre.

Tertius > A quand un long métrage en 24 images/seconde
réalisé uniquement avec du pollen appliqué à la main ?

Paulo & Bardax > Ahahah. Je comprenais pas vos commentaires alors je suis allé me promener sur le net… et j’ai découvert ce truc, la main du joueur français Henry et toutes les réactions plutôt violentes que ça engendre.
C’est assez rigolo cette histoire. Du coup, je vais peut-être pouvoir me faire des couilles en or avec les horoscopes ou les tirages de loto.
Tertius > Et sur un scénario posthume inédit de Frédéric Dard. Of course.